Saint Patrocle et Colombier

Saint Patrocle : de la naissance à l’« appel du désert »

D’Émile Mâle aux abbés Pierre Chevalier et Jean Astier, maints auteurs ont consacré quelques pages mémorables à la vie de saint Patrocle. Les faits relatés par chacun d’entre eux ont pour source d’inspiration Grégoire de Tours, un auteur du VIe siècle dont l’œuvre est contemporaine de l’existence de saint Patrocle. S’ils constituent un témoignage des plus précieux, les événements relatés par Grégoire de Tours dans son Histoire des Francs doivent être envisagés avec circonspection quant à leur réalité historique. Le récit de Grégoire de Tours est en effet écrit dans une perspective morale et chrétienne. Il s’agit d’une histoire universelle dans laquelle les Francs sont le nouveau « peuple élu » qui doit assurer le triomphe du christianisme. La valeur symbolique et qualitative des dates et faits cités par Grégoire de Tours prévaut donc sur leur exactitude. Tâchons néanmoins de retracer les grands moments qui ponctuent la vie de saint Patrocle…

La naissance et la jeunesse de saint Patrocle

C’est aux alentours de 496, dans le « territoire des Langres » (diocèse de Bourges) que saint Patrocle aurait vu le jour. Son nom, d’origine grecque, tout comme les patronymes latins de son père (Ætherius) et de son frère (Antonius), suggèrent que Patrocle n’était pas d’origine barbare mais gallo-romaine. Il appartenait en toute vraisemblance à un milieu modeste mais de condition libre. Alors que son frère était voué à accomplir de brillantes études, Patrocle fut destiné par son père à devenir berger. Dédaigné par son frère qui méprisait sa condition de paysan, Patrocle interpréta les insultes proférées à son égard comme un signe divin (tout au long du récit de Grégoire de Tours, se multiplient les anecdotes qui attestent de la prédestination de Patrocle à la sainteté). Il décida alors de s’adonner aux études. Élève brillant, il attira l’attention de Mumion (ou Nunnion), un proche du roi mérovingien Childebert qui l’invita à rejoindre l’entourage royal. Les intrigues et la violence qui régnaient à la cour écœurèrent le jeune Patrocle et l’incitèrent au départ. De retour chez lui, il apprit la mort de son père et fit part à sa mère de son désir de se vouer à Dieu en renonçant à l’état laïc.

La vie cléricale et la tentation érémitique

Après avoir décidé de se consacrer à Dieu, Patrocle se rendit auprès de l’évêque de Bourges, Arcadius, qui l’éleva au diaconat. Toutefois, les habitudes du clergé séculier ne convenaient guère au jeune clerc qui préférait l’austérité, l’ascèse et la solitude. Ordonné prêtre avant son départ, Patrocle entama sa peregrinatio, une errance perpétuelle guidée par la providence divine. Arrivé à Néris, il se retrouva, selon les dires de Grégoire de Tours, confronté au paganisme. Il s’agit là d’un poncif de la littérature hagiographique destiné à justifier l’action du saint. Ce dernier doit en effet assurer la victoire de la religion chrétienne sur les anciennes idoles. Or, on sait que Néris était une ancienne cité romaine déjà christianisée. Si des rites anciens persistaient, il n’existait cependant aucune religion instituée qui fît concurrence au christianisme. Selon la tradition, Patrocle aurait fondé à Néris un oratoire dédié à saint Martin, un monastère ainsi qu’une école. Rapidement, la renommée de Patrocle attira à lui un nombre important de personnes. Désireux de renouer avec la vie érémitique, il décida de quitter Néris en emportant seulement deux outils (une bêche et une hache selon Émile Mâle) indispensables à une existence solitaire au sein d’une nature hostile.


Le fondateur de Colombier

Une vie d’errance et d’ascèse

Saint Patrocle dans son ermitage

Après son départ de Néris, Patrocle se retira dans la solitude d’une forêt profonde. L’épisode narré par Grégoire de Tours constitue un motif récurrent des Vies de saints. Si l’on se réfère aux hagiographes médiévaux, nombre de saints du haut Moyen Âge furent en quête d’une thébaïde afin de s’adonner librement et dans la solitude à la quête de Dieu. Inspirés par saint Antoine le Grand (251-356) qui s’était retiré dans le désert égyptien, ils cherchaient ainsi à renouer avec l’idéal érémitique du premier monachisme. L’installation sur une terre vierge de toute présence humaine évoquée dans de tels récits, apparaît aussi comme une fiction juridique. Il s’agissait pour les membres d’une communauté monastique de justifier l’immunité de leurs possessions face aux prétentions de l’aristocratie laïque.

Les étendues désertiques faisant défaut à nos vertes contrées, c’est dans la forêt (pendant du désert oriental en Occident) que Patrocle décida de s’installer. D’après Grégoire de Tours, Patrocle aurait établi sa cellule sur le territoire de l’actuelle commune de La Celle (le nom du village proviendrait du latin Cella qui signifie sanctuaire ou petite chambre), au hameau de Lachamp précisément. À l’époque, le lieu était nommé Mediocantus, ce qui signifie « centre des hurlements ». Un toponyme aussi effrayant est en adéquation avec la description des lieux que nous offre Grégoire de Tours. La forêt où vécut saint Patrocle aurait été un lieu hostile, envahi par les loups et les sangliers (on notera ici l’analogie avec saint Antoine que le diable tourmentait sous l’apparence de divers animaux sauvages). Il s’agit cependant d’une convention littéraire typique des écrits hagiographiques. Plusieurs artefacts et vestiges archéologiques attestent en effet que le lieu où résida Patrocle était en réalité habité depuis l’Antiquité.

La fondation de Colombier

Fontaine Saint-Patrocle

La vie sainte et jalonnée de miracles menée par Patrocle attira à lui une foule de fidèles. Une nouvelle fois « victime de son succès », si l’on ose dire, Patrocle rechercha une solution qui pût à la fois contenter les attentes spirituelles de ses disciples et son désir de vivre en anachorète. C’est ainsi qu’il décida de fonder un monastère dans un lieu situé à environ sept kilomètres de son ermitage, sur l’actuelle commune de Colombier. Communément présentée comme l’acte de naissance de notre village, la construction du saint édifice fut riche en faits merveilleux. La création de la fontaine Saint-Patrocle fait partie de ceux-là. La tradition veut que, l’eau faisant défaut pour construire son église et son monastère, saint Patrocle aurait lancé un marteau en prononçant les mots suivants : « Là où mon marteau tombera, une source jaillira ». Retombé à une centaine de mètres de l’église, ce dernier aurait miraculeusement fait jaillir une source, donnant ainsi naissance à la fontaine Saint-Patrocle. Selon une autre tradition rapportée notamment par l’abbé Pauly, saint Patrocle aurait lancé son marteau en sens inverse. Dans ce cas, on peut établir une analogie avec le rituel germanique du Hammerwulf auquel on recourait autrefois pour baliser les propriétés.


Les miracles de saint Patrocle

Un ardent adversaire du Démon

Saint Patrocle exorciste

Tout à la fois thaumaturge, exorciste et doué du pouvoir d’agir sur les forces naturelles, Patrocle multiplia les exploits légendaires au cours de sa vie. Les récits hagiographiques comme les traditions populaires abondent en faits miraculeux accomplis par le pieux ermite. En période de sécheresse, ce dernier avait notamment le pouvoir de faire jaillir l’eau en fouissant le sol au moyen de sa houlette. La renommée de saint Patrocle émane aussi de sa capacité à contrecarrer les funestes desseins du Malin. Outre les nombreuses guérisons de possédés qui ont été abondamment relatées, le vénérable personnage a également combattu physiquement les forces démoniaques. On raconte qu’un jour, il aurait projeté le Diable contre un pilier de l’église de Colombier avec une force telle que son dos s’y serait enfoncé.

L’ami des bêtes

Nombre de pages mériteraient d’être consacrées aux miracles accomplis par saint Patrocle. Toutefois, l’un d’entre eux retient notre attention par son intérêt historique et sa prégnance dans la mémoire locale. Il s’agit de l’épisode de la biche. D’après la tradition, le saint anachorète manifestait une affection toute particulière envers le monde animal. La légende nous rapporte, par exemple, que Patrocle s’opposa à ce que sa fontaine fût couverte afin que les chiens errants et les animaux malades pussent s’y désaltérer. Parmi les bêtes sauvages qui vivaient en compagnie de l’ermite, l’une d’entre elles avait établi une relation particulière avec ce dernier. Les récits populaires évoquent ainsi une biche qui avait pris l’habitude de se reposer à l’ermitage de Patrocle dans les bois de La Celle. Malheureusement, le fidèle animal fut un jour blessé, voire tué selon certains récits, par deux gentilshommes lors d’une partie de chasse. Quels que fussent les auteurs du méfait (il pourrait s’agir, selon les versions, du seigneur de Chateaubodot ou du seigneur de Villars), mal leur en prit. Leur descendance ainsi que celle des tenanciers de leurs fiefs furent en effet maudites par un saint Patrocle vindicatif.

Loin d’être particulière à l’histoire de saint Patrocle, la relation qui unit le saint à l’animal constitue un topos des écrits hagiographique. Elle illustre la victoire du christianisme sur le paganisme. Dans les croyances païennes, les forces de la nature et les animaux font l’objet d’une vénération perçue comme idolâtre par le christianisme. Les bêtes sauvages symbolisant la force ou l’intelligence, tels le loup, l’ours ou le corbeau, se révèlent les fers de lance d’un bestiaire divinisé ardemment combattu par les autorités chrétiennes. Si la biche semble moins féroce que d’autres fauves, elle n’en est pas moins farouche et indomptable (songeons, par exemple, à la biche aux pieds d’airain que dut capturer Héraclès lors de ses Douze Travaux). En soumettant l’animal et en en faisant son serviteur, le saint désenchante et désacralise la nature. Celle-ci ne doit pas être adorée pour elle-même, mais comme témoignage de la Création divine. Présenté comme un nouvel Adam, le saint renouvelle le rêve édénique d’une humanité capable de maîtriser une Création rachetée. Opposer, comme dans le cas de la légende de Patrocle et de la biche, le saint défenseur des animaux aux gentilshommes chasseurs répond aussi à une volonté édificatrice de la part du clergé. Il s’agit d’affirmer la supériorité d’une vie spirituelle tournée vers Dieu, face aux loisirs profanes et violents de l’aristocratie laïque.


La mort de saint Patrocle et le culte des reliques

La mort de saint Patrocle

Saint Patrocle aurait atteint l’âge respectable de 80 ans lorsqu’il rendit son dernier souffle, le 18 ou le 19 novembre 576. Selon Grégoire de Tours, le vénérable ermite aurait émis le souhait de reposer à Colombier, au sein du monastère qu’il avait fondé. Toutefois, les habitants de Néris et de La Celle ne l’entendirent pas de cette oreille. La mémoire des hauts faits de saint Patrocle étant vive dans ces deux communes, chacune d’entre elles prétendait être le lieux le plus légitime pour abriter sa sépulture. L’archiprêtre de Néris s’apprêtait même à recourir à la force si nécessaire. Un miracle inattendu le dissuada pourtant de prolonger ses velléités. Alors qu’il s’apprêtait à prendre possession du corps de Patrocle, le linceul de ce dernier, tel un avertissement céleste, se mit à briller d’une intense lumière.

Quant aux habitants de Lachamp, ce hameau de La Celle où Patrocle avait établi jadis son ermitage, ils étaient également prêts à en découdre avec les moines du monastère de Colombier. Afin de mettre fin au désaccord, on décida, dans une pratique qui rappelle celle de l’ordalie ou « jugement de Dieu », de s’en remettre à la volonté divine. La dépouille de Patrocle fut placée sur un char tiré par deux bœufs. Là où les bêtes de somme se dirigeraient, là serait la tombe de Patrocle. Malgré les efforts des villageois de Lachamp pour orienter les bêtes dans la direction voulue, ces dernières se dirigèrent inexorablement vers Colombier.

Loin de n’être que d’amusantes historiettes, ces récits témoignent de l’importance à la fois religieuse, sociale et politique que revêtent les reliques des saints dans la société médiévale. Pour les communautés religieuses, disposer du droit de conserver les reliques d’un saint s’avère crucial. Non seulement la sacralité des lieux s’en trouve renforcée, mais l’afflux important de pèlerins et des dons qui s’ensuit apparaît aussi intéressant d’un point de vue économique. Abriter des reliques renforce l’inviolabilité des lieux saints et, ce faisant, celle des biens d’église. Rejeter un tel principe, c’est aller à l’encontre de la volonté de Dieu. Malgré ou à cause de cela, on assiste tout au long du Moyen Âge à des échanges mais aussi des vols fréquents de reliques.

Les reliques de saint Patrocle : une histoire foisonnante qui traverse les siècles

Après le décès de Patrocle en 576, s’ensuit une longue période d’obscurité et de silence le concernant. On retrouve mention de son nom le 9 octobre 1076. Il s’agit d’une date importante dans le culte rendu au saint. Elle commémore en effet les 500 ans de sa mort. Pour cette occasion, le corps du saint ermite fut exhumé en la présence de quelques personnages éminents, dont l’archevêque de Bourges et Hugues de Sémur, l’abbé de Cluny. Précisons que le village de Colombier relevait jadis du diocèse de Bourges. Quant à l’église, elle appartenait au monastère de Souvigny, lui-même dépendant de l’abbaye de Cluny. Au terme de la cérémonie, l’archevêque de bourges autorisa à ce qu’on rendît un culte public à saint Patrocle. De saint populaire, le « fondateur de Colombier » devint ainsi un saint officiellement reconnu par une Église de plus en plus soucieuse d’affirmer son monopole sur les choses relevant du sacré.

Au cours des siècles, les différents titulaires de l’archevêché de Bourges entreprirent la visite régulière des reliques de saint Patrocle. Citons, par exemple, celle effectuée par Mgr Léon de Gesvres le 2 juillet 1697. À la fin du siècle suivant, le tumulte engendré par la Révolution française n’épargna pas le village de Colombier. Soucieux de protéger les reliques de saint Patrocle contre les profanations menées par les sans-culottes à l’encontre des symboles et objets religieux, le prêtre, ainsi que les édiles de la commune, décidèrent de les dissimuler. Les reliques furent cachées à son domicile par le maire du village, le dénommé Louis Beynat, jusqu’en 1801. Le vicaire général du diocèse de Bourges, Mgr Le Groing de la Romagère, autorisa à nouveau leur exposition et leur vénération le 9 octobre 1801 après s’être assuré de leur authenticité.

Châsse et coffre reliquaire de saint Patrocle

Les reliques sont aujourd’hui conservées dans l’église de Colombier. Elles sont enfermées dans une châsse en plomb du XIIIème siècle, elle-même abritée dans un coffre reliquaire en bois (l’ancien coffre reliquaire du XVIIIème siècle en bois doré à fait l’objet de restaurations). Une partie des reliques a également été transférée dans deux reliquaires portatifs afin de les rendre plus accessibles à la dévotion des fidèles lors des célébrations en l’honneur du saint.

Le culte et les pèlerinages en l’honneur de saint Patrocle

Personnage exceptionnel de son vivant, le saint l’est aussi au-delà de la mort. Il devient un intercesseur privilégié auprès de Dieu dont il favorise l’intervention ici-bas. Jadis, dans des sociétés souvent confrontées à des conditions de vie difficiles, les reliques des saints permettaient un accès direct et spontané au sacré. Elles offraient une promesse de protection et de guérison, tant sur la plan spirituel que corporel. Pour bénéficier du pouvoir thaumaturgique et apotropaïque (qui éloigne les forces du mal) des reliques, il était primordial d’entrer en contact avec elles. Pour ce faire, nombre de personnes entreprenaient des pèlerinages parfois lointains vers le tombeau du saint sollicité. Être enterré ad sanctum, « auprès du saint », constituait aussi un autre moyen de bénéficier de la virtus (qualités morales) du saint et de gagner plus aisément le paradis.

Le culte consacré à saint Patrocle ne fait pas exception à la règle. Dès après sa mort, maints pèlerins se recueillirent sur son tombeau dans l’espoir d’un miracle. Grégoire de Tours nous rapporte notamment le cas d’une certaine Prudentia qui, atteinte de cécité, aurait recouvré la vue par l’intercession du saint. Hormis les cas individuels, la ferveur dont les reliques de saint Patrocle firent l’objet au cours des siècles passés transparaît également à travers les différentes célébrations organisées par le clergé. Pour l’occasion, les pèlerins affluaient en nombre à Colombier. Interrompues durant la Révolution, les fêtes dédiées à saint Patrocle reprirent à l’instigation de l’abbé Pierre Chevalier au XIXème siècle et se prolongèrent jusque tard dans le XXème siècle. Elles consistaient en une neuvaine qui débutait le samedi précédent le 18 novembre et s’achevait le dimanche suivant ce même jour. Messes, sermons et processions rythmaient les festivités qui se déroulaient sur neuf jours.

Depuis le début des années 2000, les célébrations en l’honneur de saint Patrocle ont connu un nouvel élan. Elles se déroulent désormais sur une unique journée durant le mois de juillet. Après la messe, a lieu une procession au cours de laquelle les reliques du saint sont transportées jusqu’à la fontaine Saint-Patrocle. Les festivités se closent traditionnellement par un pot de l’amitié au prieuré de Colombier.


La plaque de saint Patrocle

Plaque de saint Patrocle

Il s’agit d’une matrice d’estampe en cuivre qui représente saint Patrocle tenant une crosse et un tau, symboles de sa fonction d’abbé, dans la main droite. De sa main gauche, il exorcise une possédée agenouillée devant lui. On aperçoit le démon qui habite l’infortunée sortir par sa bouche sous forme de fumée. Les dimensions de la plaque sont de 33 cm sur 20 cm. Datée du XVIIIème siècle, elle porte la signature Bouchet fecit, du nom d’un célèbre graveur du règne de Louis XV. Sous la gravure, figure une inscription en latin dont voici la traduction :

« Saint Patrocle était du Berry, il fut ordonné prêtre par Arcade, archevêque de bourges, il fleurissait dans le VIème siècle, il a demeuré à Néris, puis à La Celle 18 ans, il bâtit l’église de Colombier, y assembla des religieux, il demanda à être enterré au dit Colombier, il mourut âgé de 80 ans, le 18 novembre an 576. Richard, premier de ce nom, archevêque de Bourges, fit tirer son corps du tombeau le 9 octobre de l’année 1076, les peuples accoururent de toute part à son tombeau. »

Au second plan de la plaque, à droite, on aperçoit une statue d’ange portant un phylactère sur lequel est inscrite la phrase suivante : « Desine ergo quaerere mundum ne pereas cum illo » (« Cessez donc de vouloir retourner dans le monde de peur que vous ne vous perdiez avec lui »).